Deux sous-marins allemands de la Première Guerre Mondiale, découverts à deux mois d’intervalle ! Début novembre 2017, un bateau de la Marine néerlandaise découvre en Normandie, face à Barfleur, l’épave de l’UC-69 allemand disparu quasiment 100 ans plus tôt, le 7 décembre 1917.
L’occasion de revenir sur l’autre découverte d’importance, survenue deux mois plus tôt près des côtes belges, à Ostende, celle de l’UB-29, disparu en décembre 1916, qui vient d’être formellement identifiée.
Novembre 2017 en Normandie, l’UC-69 à Barfleur
L’histoire est peu banale : c’est le navire chasseur de mines néerlandais Makkum, en mission de déminage pour l’OTAN, qui a découvert fortuitement l’épave d’un sous-marin allemand de la Première Guerre Mondiale, l’UC-69, coulé devant Barfleur le 4 décembre 1917.
L’UC-69 de 49 mètres de long, construit en 1916 à Hambourg, avait quitté le port belge de Zeebrugge le 2 décembre 1917 afin d’aller mouiller des mines devant Cherbourg. Deux jours plus tard, peu après 20 heures, il entrait en collision avec un autre sous-marin de la Kaiserliche Marine, l’U-96, en route vers l’Allemagne. Victime d’une voie d’eau suite à l’abordage, l’UC-69 fut évacué avant de sombrer. 18 marins, dont le commandant Hugo Thielmann, furent recueillis par l’U-96, les 11 autres marins du bâtiment ont péri dans le naufrage.
C’est donc à l’occasion d’une opération du SNMCMG1 (groupe de guerre des mines de l’OTAN) destinée à neutraliser des engins explosifs historiques en Manche et mer du Nord, que le chasseur de mines néerlandais Makkum a découvert l’épave de l’UC-69, quasiment 100 ans plus tard. La majorité des innombrables bombes, mines et autres obus déversés dans ces zones pendant les deux guerres mondiales sont en effet toujours au fond, malgré des décennies passées par les marines à « dépolluer » ces eaux.
Des opérations de déminages sont donc effectuées régulièrement, afin de prélever un maximum d’engins dangereux qui pourraient causer une catastrophe s’ils étaient ramassés par un chalut… «Le bâtiment était en train de sonder les fonds au large des côtes françaises lorsque l’équipage a repéré au sonar une épave inconnue à cet endroit sur les cartes marines», a expliqué l’état-major de la marine néerlandaise. Un robot télé-opéré fut alors envoyé sur place et fit le tour de l’épave, qui put ainsi être identifiée comme étant l’UC-69
Septembre 2017 en Belgique, l’UB-29 à Ostende
L’épave presque intacte d’un sous-marin allemand de la première guerre mondiale a été découverte en mer du Nord, au large des côtes belges, près d’Ostende en Flandre-Occidentale.
L’appareil est en « si bon état que nous nous attendons à ce que tous les corps » des membres d’équipage se trouvent encore dans l’épave, a déclaré le gouverneur de Flandre-Occidentale. A bord, d’après des scientifiques, il y avait 22 membres d’équipage. Tous les volets sont toujours fermés. Cela indique que l’épave n’a pas été découverte avant et que, tous les membres d’équipage sont encore dans l’épave.
Lors d’une conférence de presse tenue à Bruges (Belgique), il a été confirmé par des experts belges que le sous-marin allemand de la Première Guerre Mondiale récemment découvert au large d’Ostende a été identifié comme étant l’UB-29.
Selon des sources allemandes, il y avait 22 membres d’équipage à bord. La liste des noms a pu être retrouvée.
L’UB–29 (Commandant Erich Plasch) avait quitté sa base de ZeeBrugge le 27 novembre 1916 et fut aperçu pour la dernière fois le 7 décembre 1916.
Lancé le 10 février 1916, il effectua 17 patrouilles au cours de sa courte carrière, coulant 36 navires et en endommageant 2 ; 2 autres furent arraisonnés et 1 navire de guerre fut endommagé.
L’épave, qui est en bon état, peu avariée et repose sur sa hanche tribord par 35 mètres de fond, sera incessamment sanctuarisée comme « seamen’s grave » et donc le site sera protégé contre toute intrusion de vandales. C’est la raison aussi pour laquelle la position exacte n’a pas été communiquée.