Chaque jour, une épave : 11 décembre 1917, la Marie-Louise-Elisabeth

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

L’épave d’aujourd’hui est une invitation à la recherche, car ce modeste bateau à voile de transport a laissé très peu d’indications sur son histoire ou sur ses propriétaires et si le récit de son naufrage est parvenu jusqu’à nous, ce qu’il advint ensuite de l’épave n’est toujours pas connu.

Nous vous livrons donc les éléments assemblés autour de ce mystère et lançons un appel aux plongeurs qui se sentent l’âme d’un détective ou d’un archéologue, pour approfondir ces recherches et déceler des éléments susceptibles d’apporter une meilleure connaissance de ce site.

Les faits : en décembre 1917, le brigantin de bois français MARIE-LOUISE-ELIZABETH, en provenance de Marseille, effectuait une navigation de cabotage le long de la côte est de la Corse. Il a fait escale à Bastia puis à Solenzara avec une cargaison de charbon. Puis, le 11 décembre 1917, continuant sa navigation côtière en direction du sud de l’île de Beauté, le voilier fut pris par le gros temps peu après son départ de Solenzara, à 2 milles nautiques au sud de cette ville. La force du coup de vent le força à chercher refuge dans une crique, pour attendre que le temps s’améliore. Tout près de sa position, la crique de Cala d’Oru offrait cet abri providentiel. Mais, l’approche de cet abri doit se faire par le sud, car sa pointe nord est couronnée de dangereux rochers…

Dans l’urgence de la situation, le brigantin, peu manœuvrant avec sa voilure réduite sous le gros temps, n’eut pas l’occasion d’effectuer une approche suffisamment large dans les vagues violentes qui le chahutaient et qui le poussèrent irrémédiablement sur les récifs. Le bateau se fracassa et coula au pied des rochers, à très peu de distance de l’entrée de la crique de Cala d’Oru.

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La profondeur dans cette zone est relativement faible, de l’ordre d’une dizaine à une vingtaine de mètres. Le voilier en bois n’a pas dû résister au temps et aux caprices de la mer à si faible profondeur, on ne recherchera donc pas une épave entière, posée bien gentiment sur le fond, mais des morceaux plus ou moins épars et si le bois a pu disparaître en grande partie, il doit rester tous les éléments métalliques, pièces de gréement, instruments, accessoires ou pièces imputrescibles, plus ou moins enterrés dans le sable ou coincés entre les rochers.

La position est : latitude : 41°49.6559 N ; longitude : 9°24.3011 E

L’épave est d’autant plus difficile à localiser que la taille du bateau était plutôt modeste : un brigantin est un navire à deux mâts, de la famille des goélettes (brick ou schooner pour les anglo-saxons), dont le mât de misaine (le mât avant) est entièrement gréé en voiles carrées et son mât principal (arrière, aussi haut ou plus haut que la misaine) gréé à la fois d’une grand-voile aurique (habituellement une voile à « gaffes ») et d’une ou deux voiles de hune carrées (voir image).

Eye of the Wind, l’un des rares brigantins encore en service

Le brigantin Marie-Louise-Elisabeth, jaugeait 123 tonneaux et devait mesurer environ 30 mètres de long sur 7 mètres de large. Même si le bateau fut brisé par la fureur des éléments, nul doute qu’il reste des traces de l’épave quelque part au pied des rochers, tout près de l’entrée de cet abri naturel aujourd’hui très fréquenté par les plaisanciers à la belle saison.

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