Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!
Peu de détails sur les circonstances de ce naufrage survenu un 27 décembre. C’était en 1875 près du rivage nord-ouest de l’île d’Yeu, au lieu-dit Caillou Blanc, tout près des récifs des Chiens Perrins. Le site s’appelle encore la Chaudière aux Cailloux Blancs, peut-être en rapport avec les restes de l’épave qui restèrent visibles à la surface pendant longtemps, avant de s’affaisser et de se répandre au pied des rochers ?
Le Bordeaux, un petit caboteur néerlandais à vapeur, construit en 1851 aux chantiers Wood John & Reid de Glasgow en Ecosse pour la compagnie Scheepvaart, James Smith & Co de Rotterdam, était un cargo de taille modeste, jaugeant 516 tonnes et équipé d’un moteur à vapeur Compound à deux cylindres. Il effectuait une traversée en provenance de Rotterdam à destination de Bordeaux, qui était sa ligne régulière, d’où son nom.
Une particularité quand même, lors de son ultime traversée, il transportait dans ses flancs, outre un chargement de fromages hollandais, un… tigre ! L’animal, reclus dans une cage, devait rejoindre un zoo français.
Manœuvré par 17 membres d’équipage, le Bordeaux qui croisait à hauteur de Saint-Jean-de-Mont, fut pris ce matin du 27 décembre 1875, dans une nappe de brume qui effaça tout le paysage, de ces brouillards hivernaux très fréquents sur les côtes Atlantiques et qui rendent la navigation hasardeuse près des côtes. Avançant au cap, sans visibilité, le Bordeaux devait doubler l’île d’Yeu par l’ouest. L’océan est grand, pas de quoi paniquer pour un peu de brouillard… Mais suite à une erreur de cap, le Bordeaux n’était en fait pas du tout sur sa route, mais beaucoup plus à l’est et sa trajectoire l’amenait tout droit sur l’île d’Yeu.
La catastrophe survint brusquement et surprit tout l’équipage qui se croyait en sécurité en haute mer. Le Bordeaux se planta littéralement sur les rochers à la pointe nord-ouest de l’île d’Yeu, tout près de la côte. Ce n’était pas le premier à venir s’empaler sur ces récifs ; de nombreux naufrages ont déjà eu lieu dans les parages. L’équipage, jugeant la situation désespérée, sauta dans les embarcations de secours et put regagner le rivage sans dégât. Plus tard, on revint à l’épave pour en extraire sa cargaison de fromage et… le tigre, toujours vivant et en bonne santé dans sa cage, qui lui aussi put par la suite, continuer son voyage vers le zoo, mais cette-fois-ci par voie terrestre ! Les restes de l’épave du Bordeaux reposent toujours sous quelques mètres d’eau au pied des rochers du Caillou Blanc, par une latitude de 46° 43’ 719 N et une longitude de 02° 23’ 790 W.
On a eu le même cas avec un marbrier au Rouveau. Eux avaient abandonner la chienne du bord, heureusement sauvée le lendemain par les plongeurs du CIP Bendor. La brave bête à été adoptée et a finit ses jours au Brusc.