Chaque jour, une épave : 3 mars 1905, le Planier coulait devant le port de Sète

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

Le Planier était un petit cargo vraquier à vapeur de 43 mètres de long sur 7 mètres de large, de 334 tonnes. Il a été construit en 1890 par les chantiers Fullerton, de Paisley en Grande Bretagne, pour son premier propriétaire, la compagnie espagnole Lopez Doriga pour laquelle il effectua un service mixte cargo/passagers, sous le nom de Mechelin. En 1898, il fut vendu à la Compagnie Marseillaise de Navigation à Vapeur Fraissinet. Il prit à cette occasion le nom de Planier. Par la suite, il fut employé au cabotage le long des côtes méditerranéennes sous les ordres di capitaine Olivieri.

Dans la nuit du 13 février 1901, le Planier fit parler de lui après s’être échoué à Beauduc, par fort mistral. Une voie d’eau s’était déclarée dans la salle des machines. Secouru d’adord par d’autres navires, il fut renfloué.

Le 3 mars 1905 vers 5h45, à environ 500 m au large en face de la digue de Sète, le Planier venant de Marseille est entré en collision avec le vapeur La Marsa de la compagnie Touache, venant de Port-Vendres. Le gouvernail de la Marsa a été brisé et l’arrière de ce bateau fortement endommagé. Le Planier a eu son avant fortement enfoncé avec une importante voie d’eau. Le planier prit rapidement une forte inclinaison vers l’avant qui se remplissait d’eau et quelques instants après l’abordage cette partie a été submergée pendant que l’arrière se soulevait hors e l’eau, mettant à nu son hélice. La Marsa qui ne présentait aucune voie d’eau, et donc n’était pas en danger, se porta aussitôt au secours du Planier en faisant des signaux pour demander du secours. Les remorqueurs n°16 de la compagnie Chambon, le Balaruc, le bateau pilote la Girelle se sont rendus sur les lieux et ont essayé de traîner le Planier. Malheureusement tous leur efforts ont été inutiles. L’avant du Planier finit par plonger et l’arrière de ce bateau le suivit à son tour, par suite croit-on, de la rupture d’une cloison étanche. Un peu avant 9h00, seul le haut des mâts émergeait de la surface de la mer. Le capitaine du Planier (le commandant Olivieri) à été blessé à la tête, le matelot Mazzachioci qui se trouvait à la barre a eu la jambe gauche fracturée par la roue qui l’a heurté. Le capitaine de la Marsa a établi son rapport de mer pour que l’enquête puisse établir les responsabilités. Aucune explication logique n’a pu être avancée pour justifier un tel accident à pareille heure avec un beau temps avec une mer belle et l’absence de brouillard.

Aujourd’hui, le Planier se trouve toujours à environ 500 mètres dans le sud, sud-ouest de l’extrémité de la grande jetée ouest du port de Sète. Celle-ci est immense et ses agrandissements successifs ont épargné l’épave du petit cargo. Celle-ci se trouve sur un fond de 15 m à la latitude 43° 23’ 689 N et la longitude 3° 43’ 875 E. L’épave est en deux morceaux alignés et séparés d’environ une dizaine de mètres. La proue dirigée vers Sète est verticale recouverte d’anémones. Le pont à disparu, et le treuil à chuté dans les fonds, ainsi que les écoutilles et autres superstructures. Comme l’épave se trouve à faible profondeur et proche de la côte, la visibilité n’est pas excellente et la visite de l’épave se fait dans une eau souvent trouble. Néanmoins, la plongée ne présente aucun danger et sa faible profondeur la rend accessible à tous niveaux.

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