Chaque jour, une épave : 12 juin 1942, le Marie-Frans, à Bayonne

1
Publicité

Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

On l’oublie trop souvent, le sous-marin Rubis, avant d’être l’une des plus belles épaves de la côte méditerranéenne, près de Cavalaire, a été un sous-marin de combat et jouit d’un passé particulièrement glorieux au sein des Forces Navales Françaises Libres (FNFL) lors de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, ce sous-marin mouilleur de mines a été la cause de plusieurs dizaines de naufrages de navires ennemis. C’est ce qui s’est produit en juin 1942 sur le littoral sud-Atlantique, près de Bayonne, où plusieurs dragueurs de mines allemands ont été envoyés par le fond par des mines laissées par le Rubis. C’est le cas du M-4212, dit Marie-Frans.

Le Marie-Frans était avant la guerre un chalutier en acier de 125 tonnes, construit en 1936 aux chantiers Boel, Jos & fils, à Temse en Belgique, pour le compte de la compagnie Viaene, d’Oostende. Long de 28 mètres et large de 6,5 mètres pour un tirant d’eau de 3,2 mètres, il été motorisé d’un moteur diesel de 4 cylindres de 70 cv couplé à une hélice.

Il a été affecté à la pêche jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. En 1940, le Marie-Frans a été réquisitionné par la Marine allemande pour devenir un dragueur de mine et assurer la sécurité des zones de navigation près des côtes françaises, qui étaient régulièrement semées de mines afin d’empêcher les déplacements des fameux U-Boote, responsables de dégâts considérables dans la flotte commerciale alliée. Les dragueurs devaient aussi assurer la sécurité des entrées des ports occupés par la Kriegsmarine.

Le Marie-Frans, sous son nom de guerre M-4212 (M pour Minensuchtrawler – dragueur de mines), a été intégré à la 42e Minensucher Flottille et affecté à la zone sud-Atlantique française, entre la frontière espagnole et l’estuaire de la Gironde.

Le Rubis

Le 12 juin 1942, le M-4212 patrouillait le long de la côte landaise. Cette portion du littoral de la façade Atlantique était difficile à surveiller, en raison de sa grande étendue et de l’état de la mer, souvent agitée dans le golfe de Gascogne. Les sous-marins venaient donc régulièrement mouiller des mines au nez et à la barbe des patrouilleurs allemands. Ce jour-là, le M-4212 ne s’est pas suffisamment méfié, il toucha une mine qui l’envoya par le fond en quelques minutes, au nord du plateau de Saint-Jean-de-Luz, entre Capbreton et Bayonne, aux coordonnées : latitude 43° 36’ 774 N et longitude 1° 34’ 910 W.

Publicité

Le M-4212 gît désormais par 70 mètres de fond, bien droit sur sa quille, dans un excellent état de conservation. Il est visité par les plongeurs confirmés et une plongée aux mélanges trimix est fortement recommandée sur ce site profond.

Autre victime du champ de mines posé par le Rubis, le M-4448

Le champ de mines laissé par le Rubis entre Bayonne et Capbreton a fait d’autres victimes dans les semaines qui ont suivi le naufrage du Marie-Frans. On retrouve, quasiment dans la même zone, le Quand-Meme, coulé le 26 juin 1942, deux semaines après le Marie-Frans, ainsi que le M-4448, coulé le 20 septembre 1942. Les 3 épaves reposent à quelques centaines de mètres.

Lien vers la vidéo Youtube de Jules Darnault :

1 COMMENTAIRE

  1. Thank you very much, this ship was built by my Great-grandfather, we never knew what happened to it, except that it was lost during the war.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Entrez votre commentaire s'il vous plaît !
Veuillez entrer votre nom ici


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.