Chaque jour, une épave : 21 mai 1944, le Saumur à Port-Vendres

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Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!

Le Saumur était un cargo français construit en 1920 par les chantiers Forth Shipbuilding & Engineering Company à Alloa, en Écosse, pour le compte de la Société Maritime Auxiliaire de Transport, de Nantes, avant d’être repris en 1929 par la compagnie Delmas Frères & Vieljeux, de La Rochelle. Jaugeant 2955 tonnes, il était long de 98 mètres pour 13 mètres de large et 7 mètres de tirant d’eau. Il était manœuvrait par un équipage de 30 marins et sa machine à vapeur à triple expansion de 234 cv le propulsait à la vitesse de 9,5 nœuds.

Le Saumur a eu une vie relativement calme, d’abord comme charbonnier pour le ravitaillement de la Compagnie des Chemins de fer Paris – Orléans, puis sur les lignes coloniales gérées par Delmas – Vieljeux.

Réquisitionné par l’Etat français en 1939 pour participer à l’effort de guerre, il fut mis à la disposition de la Société Maritime Nationale et armé d’un canon. il participa ainsi à la campagne de Norvège. Par la suite, il effectua cinq autres voyages depuis l’Afrique pour le ravitaillement de la zone libre, au départ d’Alger, Oran, Casablanca ou Dakar. Puis le Saumur a été immobilisé à Marseille et à Port-de-Bouc de juillet 1941 à décembre 1942. Le 21 décembre 1942, à la suite de l’accord entre le ministre du régime de Vichy Pierre Laval et le Commissaire du Reich Karl Kaufmann sur la mise à disposition d’une partie de la flotte marchande française aux forces allemandes, le Saumur faisait partie des navires réquisitionnés par les Allemands. Transféré aux Italiens, il fut renommé Tolentino.

Le Tolentino effectua plusieurs missions sous le pavillon italien, avant de prendre le pavillon allemand en fin d’année 1943 pour le compte de Mittelmeer Reederei, de Hambourg, retrouvant par la même occasion son nom d’origine : Saumur. A cette occasion, il fut armé de 4 canons de 90 mm.

HMS Upstart

Le 21 mai 1944, alors que le Saumur naviguait au large des côtes des Pyrénées Orientales, transportant une cargaison de minerai de fer, il croisa par malheur la route du sous-marin anglais HMS Upstart. Vers 18h ce 21 mai, le cargo prit 2 torpilles à l’arrière et en son milieu qui l’envoyèrent illico par le fond, devant Port-Vendres.

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Aujourd’hui, l’épave repose droit sur sa quille sur un fond de 45 mètres, aux coordonnées : latitude 42° 31’ 509 N et longitude 3° 08’ 018 E. Malgré les impacts des deux torpilles à la poupe et à l’avant du château, le navire a coulé en un seul morceau. Sur gaillard d’avant subsiste encore l’un des canons, qui tourne encore.

Une grosse hélice de secours est posée à côté des treuils. La poupe est vrillée sur tribord et les deux canons qu’elle portait sont tombés. L’épave est habitée par des congres et de petites rascasses. Parfois il est possible de croiser un poisson lune. L’épave est accessible aux plongeurs de niveau moyen, accompagnés, le fond étant à 45 mètres et le haut de l’épave à 35 mètres.

Avec l’Alice Robert et l’Astrée, le Saumur est l’une des épaves les plus plongées de la Côte Vermeille.

Retrouvez le Saumur et les épaves de la côte Catalane dans le livre : “Fortunes de mer et épaves dans le Parc naturel marin du golfe du Lion” paru le 28 avril dernier. Un livre né d’une rencontre entre trois passionnés d’épaves qui ne manquent pas d’expérience en ce domaine. Hervé Levano sort son premier livre “Les épaves de la Côte Vermeille” en 1998. Il en décrit une vingtaine avec précision, ce livre deviendra une référence pour les plongeurs. Cette même année, Patrice Strazzera avec son équipe de plongeurs du SDE sortira “Le sommeil des épaves”, cet ouvrage fait une part belle aux avions et bateaux coulés sur la côte des Pyrénées-Orientales. Un nouveau style photographique est né sous l’œil de Patrice, fait de magnifiques photos en noir et blanc offrant une perspective étonnante sur les épaves photographiées. Par la suite il publiera 5 autres livres pour le plaisir de ses fans. Laurent Urios quant à lui n’est pas en reste, en 2014 il publie avec Sylvain Astrié Les trois vies de l’Alice Robert dit le Bananier. Un livre de 162 pages avec plus d’une centaine d’illustrations, à sa lecture ces épaves n’auront plus de secret pour vous : https://www.plongee-infos.com/?p=3556

Lien vers vidéo Youtube de Jean66Marc :

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