Chaque jour, découvrez dans www.plongee-infos.com l’histoire d’une épave, coulée à la même date par le passé, quelque part près des côtes françaises ou ailleurs dans le monde, déjà explorée… ou pas ! Vous retrouverez ainsi quotidiennement un nouveau site, pour vous confectionner une collection passionnante pour vos futures plongées ou simplement pour explorer… l’Histoire!
Le sous-marin italien Capitano Tarantini était l’un des 4 bâtiments de la classe “Liuzzi”, tous construits par les chantiers Tosi Yards à Taranto, entre 1938 et 1940.
La construction du Capitano Tarantini débuta le 5 avril 1939. Son lancement eut lieu le 7 janvier 1940; il entra en service le 16 mars 1940.
Après quelques missions en Méditerranée, le Capitano Tarantini est affecté à Betasom, pour opérer dans l’océan Atlantique. Ainsi, le 31 août 1940, le submersible quitte Trapani (Sicile) à destination de Bordeaux. Le 10 septembre, il traverse le détroit de Gibraltar, en partie en surface et en partie en plongée, puis va patrouiller dans les eaux au nord des Açores, où il reste, bredouille, jusqu’au 29 septembre. Puis il se dirige vers Bordeaux, où il arrive le 5 octobre.
Le 11 novembre, le Capitano Tarantini quitte Bordeaux pour sa première mission en Atlantique : en patrouille, du 18 novembre au 8 décembre, au nord-ouest de l’Irlande.
En hiver, l’océan est un deuxième ennemi et il en revendique les victimes : dès que le sous-marin atteint la pleine mer, une tempête exceptionnelle provoque de lourdes blessures à un Officier ; Quelques jours plus tard, le 5 décembre, une grosse vague arrache du pont un officier marinier, 1er cl. Sergio Ciotti qui, malgré de longues recherches, disparaît en mer.
Le 2 décembre, en manœuvrant pour prendre position contre un gros convoi, le Capitano Tarantini est aperçu par les navires d’escorte et attaqué pendant environ 24 heures : 106 charges de profondeur sont envoyées, heureusement sans faire de gros dégâts. Trois jours plus tard, il échappe à une autre attaque durant 12 heures.
Puis le submersible commence son trajet de retour. Le 9 décembre, il est déjà en vue de l’estuaire de la Gironde et escorté par des unités allemandes quand, à 10h17, il est torpillé par le sous-marin britannique Thunderbolt. Ayant subi de gros dégâts, le Capitano Tarantini coule très vite.
Sur les 57 membres d’équipage, les seuls survivants du naufrage sont le lieutenant Attilio Frattura et 4 membres de l’équipage.
L’épave repose par 40 mètres devant l’embouchure de la Gironde, légèrement au sud de celle-ci, selon les coordonnées : latitude 45° 25 N ; longitude 01° 22 W. Les conditions de plongée ne sont pas idéales du fait de la turbidité de l’eau du fleuve, très chargée en limons. La visibilité est d’environ 3 à 4 mètres, il est donc difficile d’avoir une vue d’ensemble de l’épave. La présence de nombreux morceaux de filets incite à la prudence. Les lieux sont néanmoins habités par une nuée de tacauds.