Par Jean de Saint Victor de Saint Blancard
Il n’y a pas qu’en Australie où l’on peut obtenir un métier de rêve. Etre Garde-Moniteur du Parc National de Prot Cros n’est pas mal non plus… Jean de Saint Victor de Saint Blancard nous présente cette profession peu commune et qui plairait sans nul doute à pas mal d’entre nous !
Qu’est-ce qu’un parc national ? C’est d’abord un territoire dont la richesse biologique, la qualité paysagère, l’intérêt culturel et historique sont préservés pour garantir la pérennité de ce patrimoine considéré comme exceptionnel. C’est ensuite un établissement public national placé sous l’autorité du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. La France compte aujourd’hui dix parcs nationaux : La Vanoise, Port-Cros, les Pyrénées, les Ecrins, les Cévennes, le Mercantour, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion et tout dernièrement, les Calanques.
Le Parc national de Port-Cros a été créé le 14 décembre 1963. Port-Cros, une île forêt entre plages authentiques et falaises abruptes. Un abri pour une biodiversité sauvage et cultivée : l’exceptionnel est à partager avec respect comme toute la Méditerranée, mer de mythes, carrefour de différences, d’échanges et de communication. Il occupe 700 ha de terres émergées et 1288 ha de surface marine. Il comprend l’île de Port-Cros, celle de Bagaud, les îlots de la Gabinière et du Rascas classés en réserve intégrale depuis 2007, ainsi qu’un périmètre marin de 600 m de large. Son action s’étend également à l’île voisine de Porquerolles dont il gère les 1000 ha d’espaces naturels qui lui ont été remis en dotation par l’Etat. Il administre le Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles chargé de la sauvegarde de la flore sauvage et des variétés fruitières menacées de Méditerranée. Enfin, en collaboration avec les collectivités locales, il participe à la gestion des espaces naturels acquis par le Conservatoire du Littoral sur la presqu’île de Giens et le cap Lardier. Il intervient auprès de la Communauté d’agglomération Toulon-Provence-Méditerranée en tant que conseiller scientifique et technique dans la gestion des anciens Salins d’Hyères. La loi du 14 avril 2006 sur les parcs nationaux ouvre des perspectives nouvelles pour le Parc national de Port-Cros, avec la création et la mise en œuvre d’une aire d’adhésion, en partenariat avec les collectivités locales et les acteurs concernés, générant une nouvelle dynamique de protection et de développement durable sur l’ensemble des espaces marins et littoraux environnants.
Retour rapide sur une histoire humaine tumultueuse : La relative pauvreté et le faible peuplement de l’île ne la mit pas à l’abri des invasions, notamment celle des sarrasins. Au 16ème siècle, le roi de France, pour lequel la Provence, récemment rattachée au royaume, était un enjeu important, porta secours aux Hyérois et fit élever le fort du Moulin, le premier fort de l’Estissac et la tour de Port-Man. Au 19ème siècle, la construction de fortifications se poursuivit par l’adaptation partielle de l’architecture des forts existants aux nouvelles techniques de combat et l’édification de petites batteries, notamment pour le fort de l’Eminence.
Aujourd’hui, ces lieux chargés d’histoire, en parties restaurés, sont sous la responsabilité du Parc national de Port-Cros. Le fort de l’Estissac est ainsi reconverti en lieu d’exposition et le fort de l’Eminence en centre d’accueil pour des séjours scolaires de découverte de la nature, tandis que les autres forts sont affectés à l’hébergement, à l’exception du fort de la Vigie occupé par la Marine Nationale.
Un parc national est un territoire d’exception ouvert à tous mais sous la responsabilité de chacun. Il est protégé par une réglementation détaillée et notre devoir est de la lire attentivement. Nous devons prendre l’engagement formel de la respecter cette réglementation sur terre, sur et sous la mer lorsque nous sommes accueillis pour nous enregistrer à la Maison du Parc / Capitainerie du Port de Port-Cros.
«Danger Incendie» : si sécheresse + vent il y a un risque accru d’incendie et pour la sécurité de chacun, les massifs forestiers sont alors fermés à la fréquentation du public et la circulation n’est autorisée que sur les chemins d’accès aux plages. En provence un proverbe dit que le meilleur dans le soleil, c’est l’ombre… Alors il est temps de s’immerger dans la «belle bleue» accompagné par des «gardes-moniteurs »… La Méditerranée, mer peu profonde et presque fermée, tire son originalité de ses paysages sous-marins : l’herbier de posidonie et le coralligène. La posidonie, plante à fleurs, forme à Port-Cros une vaste prairie couvrant 50% de la superficie des fonds marins. Principal pourvoyeur d’oxygène, il sert de pouponnière puis de refuge à une faune riche et diversifiée qui y trouve abri et nourriture. Pas moins de 70 espèces de poissons y sont aperçues : saupe, petit sar, serran écriture, labre, girelle, sans compter de nombreux invertébrés comme l’oursin, le poulpe ou l’étoile de mer, et le plus grand d’entre eux, la grande nacre, coquillage bivalve devenu aujourd’hui très rare.
Plus en profondeur, le coralligène
Sous ce terme se cachent les plus beaux fonds rocheux de Méditerranée. Là, tout un foisonnement coloré d’algues et d’animaux surprend le plongeur. Des colonies arborescentes de gorgones jaunes ou rouges ornent les parois verticales. Des vers marins, les spirographes, agitent leur panache de branchies au bout d’un tube membraneux leur servant d’abri. Plongeuses, plongeurs faites très attention aux gorgones voyantes et magnifiques notamment les rouges, avec le port érigé en bouquet cette espèce est mesurable facilement et peut servir d’utile indicateur de l’état de conservation du milieu. En maîtrisant parfaitement votre équilibrage et l’usage de vos palmes vous aurez à cœur de visiter un monde magique fragile et sensible. N’oubliez pas lors de vos déplacements au cours de vos explorations sous-marine que la reconstruction de la gorgone rouge est bien délicate avec une croissance lente de 1 à 3 cm par an ! Le coralligène peut être détruit par des filets de pêche traînant sur le fond, par des coups de palmes, par une préhension pour prendre une photographie, sans oublier les pollutions marines, les modifications de température et d’acidité de l’eau… Le coralligène c’est aussi le domaine des grands carnassiers : l’impassible chapon aux allures de dragon chinois, la murène toujours leste à happer un poulpe passant par là, le congre dont certains individus atteignent 2 mètres.
Mais le seigneur des lieux reste incontestablement le mérou brun. Autrefois abondant, il fut comme le corb et le denti victime d’une chasse sous-marine intensive. Grâce aux espaces protégés où il a pu se maintenir et plus récemment, à une mesure d’ordre réglementaire (pêche sous-marine interdite sur tout le littoral métropolitain depuis 1993, complété fin 2002 et renouvellé en 2012 par la pêche à la ligne), ses effectifs remontent de manière significative. Pour bien protéger, il faut connaître. Nous aimons à protéger davantage ce que nous connaissons dans un esprit de partage d’un patrimoine à transmettre aux futures générations… Après-tout l’emblème des parcs nationaux de France n’est-il pas un hymne à la vie sous forme d’une spirale révélatrice de la diversité de l’infiniment petit à l’infiniment grand ? Cet emblème porte en lui la richesse, la complexité et l’évolution de la vie. Beau symbole de la solidarité entre la nature et l’Homme, entre les espaces des cœurs et des aires d’adhésion des parcs nationaux.
Le Parc national de Port-Cros est le support de recherches et d’études scientifiques : inventaires terrestres et marins, évolution de la biodiversité, analyse de l’impact des activités humaines. Ces réflexions scientifiques l’éclairent dans son action de gestionnaire des espèces et des habitats naturels. Le Parc national de Port-Cros est opérateur pour la mise en place des mesures de gestion des habitats et espèces d’intérêt communautaire recensées sur le site Natura 2000 «La Côte d’Hyères et son archipel». Il anime la partie française du sanctuaire Pelagos pour la protection des mammifères marins. Il doit également assurer la surveillance et l’entretien de son territoire qui accueille de très nombreux visiteurs. Il procède à l’aménagement des sites les plus fréquentés avec le souci de préserver le caractère et l’esprit des lieux, ainsi qu’à la restauration des écosystèmes dégradés. La gestion attentive des activités de pêche artisanale et de plongée de découverte s’exerce en conjuguant la réglementation et le partenariat avec les acteurs intéressés.
La plongée sous-marine est réglementée à Port-Cros. Tout plongeur doit lire et signer une charte annuelle, afin d’obtenir une autorisation «en bonne et due forme» de la part du Parc national avant de pratiquer cette activité. Il s’agit d’un engagement à plonger responsable à Port-Cros et… partout ailleurs. Se lester correctement, choisir des sites adaptés, rester discret, proscrire le loco-plongeur, éviter le contact avec le fond, ne pas nourrir les poissons, être attentif à la surface, signaler les désordres environnementaux. Un poster «plonger responsable» imprimé en 2011 à base d’encres écologiques avec des dessins de P’titluc, Joan Barducci, est disponible avec un rappel imprimé du site internet : www.portcrosparcnational.fr
En 2013 le Parc national de Port-Cros fête ses 50 ans de passion au service de la nature. Procurez-vous le magazine «L’attitude mer», le journal du parc national de Port-Cros, imprimé sur papier 100% recyclé, non blanchi au chlore où vous pourrez tout savoir sur l’agenda des manifestations labellisées « 50 ans » – www.50ans.portcrosparcnational.fr – sur les «écrans nature» (projections gratuites pour tous), les «rencontres du parc national» (balades et projections-débats ouvertes à tous). Présentez-vous simplement à la Maison du Parc à votre arrivée à Port-Cros. Par ailleurs de nombreuses brochures sont disponibles dont celle traitant de : «Navigation, pêche, plongée, autour de l’île de Port-Cros» et celle présentant la «Charte de la plaisance au naturel». Les gardes-moniteurs du parc national sont aussi chargés de la sécurité en mer. N’hésitez pas à les contacter à la capitainerie ou en mer pour connaître les consignes spécifiques à chaque activité.
Le Parc national de Port-Cros s’investit dans de nombreuses actions de sensibilisation et d’information du public et d’éducation à l’environnement auprès des scolaires. Depuis 1997, le Parc National de Port-Cros est titulaire du Diplôme Européen du Conseil de l’Europe.
Qui sont les «Gardes-Moniteurs» avec lesquels j’ai plongé? Ce sont des fonctionnaires titulaires de l’Etat rattachés au ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Vous rencontrerez à Port-Cros comme dans d’autres Parcs nationaux des Agents et Techniciens de l’Environnement qui remplissent les fonctions de «Gardes-Moniteurs» sous le statut de la Fonction publique d’Etat. Elles ou ils sont de formation universitaire en biologie ou écologie ou géographie ou géologie ou sciences du vivant, titulaire d’un BTS Gestion et Protection de la Nature (GPN) ou une Licence Pro en Biologie des espèces des populations. Ils ont pu réussir un concours d’Etat difficile, sélectif pour s’ouvrir l’accès à une formation «métier-passion» alternant pendant une année de la théorie et de la pratique. Une formation complémentaire intensive est prévue pendant trois semaines pour maîtriser des connaissances complexes sur la navigation et la pêche en mer. Pour exercer le «métier-passion» sous l’eau il est exigé a minima un «Niveau III F.F.E.S.S.M» + la réussite à l’examen «Scaphandrier Classe 1B». Cela fait trois années qu’un concours n’a pas été organisé pour proposer un nombre très limité de postes par rapport à un nombre important de candidats(e)s.
«Garde» = protéger, surveiller «Moniteur» = montrer, éduquer, faire connaître, faire aimer, faire respecter… Comment ne pas comprendre l’afflux de candidatures pour devenir «Garde-Moniteur» dans un Parc national comme Port-Cros dont la spécificité est d’être avec la Guadeloupe un parc marin avec du personnel qui navigue et qui plonge ? Assurer la gestion portuaire, gérer l’afflux des plongeurs, intervenir sur des systèmes d’amarrage, maintenir le balisage en mer, suivre les plongeurs(ses) sur les sites répertoriés, appliquer les protocoles scientifiques comme le comptage de poissons, contribuer aux observations de suivi des espèces marines et des usages en mer, organiser et participer aux secours à personnes (pendant mon séjour j’ai été témoin de l’organisation d’une évacuation par hélicoptère du SAMU d’un plongeur victime d’un accident…), assistance à embarcations, secours simples, «bobologie»… Une motivation sans faille pour un «métier-passion» et entre autres qualités professionnelle un mental fort pour s’adapter aux contraintes d’une vie insulaire. Avec 300000 visiteurs/an , 65000 plongées organisées sur le secteur de Port-Cros, le travail de «Garde-Moniteur» à Port-Cros sur terre, sur la mer, sous la mer est très prenant. Remplir toutes les missions exige des moyens adaptés pour réponde aux attentes de la gestion d’un espace naturel protégé par un corps d’Etat unique dans sa spécialité au sein du Ministère de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie. Signalons la mise en place d’un «sentier sous-marin du Parc national de Port-Cros», depuis 1979, autrement dit une possibilité de découvrir l’environnement sous-marin tout simplement avec «Palmes, Masque, Tuba», un parcours guidé à travers des stations balisées par des bouées et des panneaux dans une zone spécifique. Pour animer le sentier sous-marin, un poste de saisonnier (sous statut cdd) est ouvert l’été pendant quatre mois à un… Breveté d’Etat en plongée subaquatique. Concernant les missions assurées par les «Gardes-Moniteurs» rappelons que les agents commissionnés par l’Etat, assermentés doivent dans un cadre général : protéger, préserver les milieux, les espèces, assurer une surveillance d’un territoire, une «veille écologique», une «police de l’environnement», à terre, sur l’eau et sous l’eau. Elles ou ils vont observer les éventuelles perturbations du milieu, rechercher et réprimer les infractions… Une première constatation d’infraction donne lieu généralement à une information, un avertissement avant une verbalisation en cas de récidive (mouillage interdit, excès de vitesse modéré…), sauf bien entendu si la gravité de l’infraction impose une constatation avec un procès-verbal communiqué à l’autorité judiciaire (pêche interdite, plongée sans autorisation, braconnage)… D’autres missions : informer et éduquer le public (animations, sentier sous-marin…) mais aussi participer à la connaissance du vivant, assister les scientifiques dans leurs recherches… Participer à des réseaux de suivis scientifiques comme la biodiversité sous-marine avec par exemple les chercheurs en biologie de l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Contribuer à la mise en place et au fonctionnement de l’observatoire de la bio-diversité et des usages en mer créé par le Parc national. Ils plongent dans des zones comme la plus protégée (Port-Cros), moyennement protégée (Le Levant, Porquerolles), moins protégée (Giens) pour collecter les données qui alimentent cette base utile à la gestion du Parc national. Le Parc national se conçoit comme une communauté d’acteurs qui se mobilise sur un espace de coopération renforcée. La vocation «historique» de protection et d’accueil du public s’enrichit d’une mission de promotion et de soutien technique et financier du développement local. Ces deux missions sont conduites de manière différente sur deux types d’espaces distincts : Les cœurs de Parc. (A Port-Cros : 2000 ha dont 1300 maritimes – Réserve intégrale : Ilots de Bagaud, du Rascas et de la Gabinière.) Porquerolles, propriété de l’Etat (1000 ha terrestre) et 600 mètres autour des côtes. Ce sont des espaces terrestres ou marins exceptionnels, en raison de leur qualité paysagère, de leur richesse biologique ou historique avec le bénéfice d’une protection renforcée visant à concilier leur protection avec les besoins des habitants, l’accueil et l’information du public, ainsi que la pratique des loisirs de pleine nature.) L’aire d’adhésion et sa réplique en mer appelée aire marine adjacente. Ce sont des espaces en lien avec les cœurs de Parc dont ils tirent une partie de leur attractivité et de leur vitalité. Espace de projet sur lequel sont définies avec les décideurs locaux des orientations de développement durable car les aires ne sont pas soumises à une réglementation spécifique. Sont gérées par le Parc national de Port-Cros : terrains du Conservatoire du Littoral situés au Cap Lardier (300 ha) et sur la presqu’île de Giens (110 ha) pour le compte du Conservatoire du littoral des communes de la Croix-Valmer et d’Hyères. En adhérant à la charte dans les cœurs et dans l’aire d’adhésion les communes bénéficient de l’image et de la notoriété du Parc national de Port-Cros reconnue au niveau international. Vous pouvez suivre l’actualité de la charte sur le site internet : www.portcrosparcnational.fr
Bon usage des sentiers balisés des espaces naturels gérés par le Parc national… Bonnes plongées responsables à Port-Cros… Bon anniversaire au 1er Parc National marin en Europe qui fête ses 50 ans cette année.
REMERCIEMENTS : Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie – Monsieur Guillaume SELLIER – Directeur du Parc national de Port-Cros – Madame Christine GRAILLET – Responsable du service Communication, Information, Pédagogie – Monsieur Hervé BERGERE – Chef de Secteur de l’île de Port-Cros – Monsieur Eric JULLIAN – Référent des Activités Maritimes du Secteur de Port-Cros – Madame Nathalie BIGEARD – Garde-Moniteur – assurant une sécurité surface lors de nos plongées et toute l’équipe des Agents rencontrés à Port-Cros…
INFORMATIONS PRATIQUES : Capitainerie du port de Port-Cros 83400 – PORT-CROS – Tél : 04.94.01.40.72 – courriel : accueil.pnpc@portcros-parcnational.fr Service public régulier pour Port-Cros au départ du Port de Hyères Tél : 04.94.57.44.07 – www.tlv-tvm.com (Compagnies Maritimes)
METEO : Choisir si possible le mois de septembre. Ensoleillé et doux, mais moins fréquenté… Le temps reste très lumineux avec méfiance pour des «retours d’est», nuages en provenance d’Italie. Températures encore élevées : 15 à 19° le matin et 23 à 27° l’après-midi jusqu’à 30° au début du mois. Vent faible : en général en septembre le chaud et le calme l’emportent. L’eau de la Méditerranée reste idéale pour les plaisirs nautiques et subaquatiques : 22 à 25° en moyenne en surface. Cependant la Méditerranée peut fraîchir brutalement : plongez avec un vêtement isothermique avec cagoule ! VAR TOURISME : www.visitvar.fr
NUMEROS UTILES (Liste non exhaustive) Club de plongée «Sun Plongée» 04.94.05.90.16 – Restaurant «L’Anse de Port-Cros» 04.94.15.00.42 – Hébergement «L’Hostellerie Provencale» 04.94.05.90.43. Attention ! Il n’y a pas de distributeur de billets.